Le Dr Davidson est un médecin spécialiste en anesthésiologie et chef de l’unité d’anesthésiologie et des soins intensifs de l’Hôpital Lacor. Il est marié et a trois enfants. Le Dr Davidson soutient que bien que l’équipement du Lacor ne soit pas ultramoderne, il est généralement encore utile. Toutefois, l’hôpital doit moderniser certains secteurs pour éviter les procédures voraces en temps. Par exemple, un seul patient atteint du tétanos peut utiliser 42 bouteilles d’oxygène, lesquelles doivent être remplies à 360 km, dans la capitale; c’est un lourd fardeau sans égard aux risques inhérents.
Dans le passé, les exigences en matière d’installation et d’entretien d’un établissement de gaz médical étaient presque insurmontables. Les temps ont changé et la direction de l’hôpital a autorisé l’achat et l’installation d’un système de production et de distribution d’oxygène à certains secteurs, comme le bloc opératoire, l’unité de soins intensifs et l’unité de soins intensifs de courte durée du service pour enfants.
Une base de données électronique pour l’anesthésie en salle d’opération et le service des accidents et des urgences (service des victimes au Lacor), en plus de la base de données USI actuelle, pourrait grandement améliorer l’efficacité, même si l’hôpital doit affronter d’immenses défis pour trouver les programmes logiciels spécifiques appropriés pouvant être adaptés et tenus à jour efficacement dans un milieu à faibles ressources.
Dr Davidson souhaiterait aussi avoir plus de moniteurs pour contrôler le rythme cardiaque, la tension artérielle et d’autres signes vitaux en salle d’opération et à l’unité des soins intensifs; il manque actuellement des moniteurs dans deux des six salles d’opération.
Différents équipements sont toujours nécessaires dans les hôpitaux, et l’Hôpital Lacor est reconnaissant de tous ceux qui lui sont donnés, mais il reste que leur intégration est souvent difficile. En effet, le manque la formation adéquate du personnel à cet équipement, l’absence de manuels d’utilisation, de la disponibilité de pièces de rechange et de consommables, et d’installations adéquates pour le fonctionnement et l’entretien sont beaucoup plus difficiles à gérer avec les équipements donnés qu’avec les équipements achetés localement.
Selon l’OMS, plus de la moitié des équipements médicaux donnés en Afrique ne fonctionnent plus dans les six mois suivant le don. C’est pourquoi il est primordial de consulter l’hôpital sur ses besoins et sa capacité à utiliser un équipement spécifique avant d’envisager un don d’équipement hospitalier. En outre, l’équipement médical donné ressemble à un iceberg : le coût d’achat et d’expédition est la partie visible, mais année après année, l’hôpital doit faire face aux coûts additionnels non pris en compte pour l’entretien de l’équipement.